“Le Club des chevreuils ne prenait ni stagiaire ni commande.
Projet collectif d’essence graphique, initié et animé par cinq graphistes, sa vocation relevait de son accompagnement, de son commentaire et de sa ré-création. Ses activités étaient en grande partie d’ordre éthylique et festif. Le Club des chevreuils décèlait deux champs laissés vacants par l’indécision. Le premier était la confusion — largement répandue dans les esprits, les studios et les milieux autorisés — entre la personne du graphiste et son travail. En second, l’occupation de plus en plus importante de territoires, réels ou virtuels, d’où les graphistes étaient absents, alors que ces lieux accordaient une place prépondérante à l’image, aux codes visuels et à leur production. Web 2.0, tunning donnaient à chaque personne la possibilité de concevoir et de diffuser ses images et ses signes. Le graphiste était-il une personne comme une autre? Ses images étaient-elles des images comme les autres? C’est ce qu’interrogeaient les chevreuils par leur activisme.” Étienne Hervy
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